D’athlète professionnel à entrepreneur !

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Rencontre avec Etienne Boutan, bachelier 2016, et co-fondateur de Heex Technologies.

Après avoir suivi les programmes d’accélération de classe mondiale de Microsoft, Nvidia et Plug and Play, cet entrepreneur français et sa startup Heex Technologies sortent du mode furtif pour s’attaquer à l’ambitieuse industrie de la conduite autonome.

1) Qu’avez-vous fait depuis que vous êtes diplômé de l’IUM ?

Après l’IUM, j’ai commencé à travailler dans la finance à Monaco pendant quelques années, où j’ai accumulé de l’expérience dans la gestion de patrimoine et d’investissement. J’ai notamment commencé en tant qu’analyste au sein du département technologique de Barclays, avant d’évoluer vers le front office à la Société Générale et chez Julius Baer. En 2018, j’ai quitté la banque pour entamer mon parcours entrepreneurial, et j’ai ensuite cofondé Heex Technologies, une startup proposant une gestion intelligente des données pour la conduite autonome, en mars 2019.

2) Qu’est-ce qui vous a incité à créer votre propre entreprise ?


En deuxième année d’université, j’ai eu la chance de passer un an à San Francisco, où j’ai découvert la Silicon Valley, qui m’a fasciné pour les startups et les nouvelles technologies.

J’ai approfondi cet intérêt en devenant membre du club d’entrepreneuriat de l’UCLA, en effectuant un stage en tant qu’analyste de capital-risque pour Total Impact Capital, ou en participant à divers événements tels que le startup weekend de Monaco.

Une fois diplômé, je suis entré dans le secteur bancaire en pensant acquérir une certaine expérience professionnelle en attendant de pouvoir lancer quelque chose. L’occasion s’est présentée lorsque l’un de mes cofondateurs m’a appelé pour explorer le domaine de la conduite autonome, en plein essor depuis mon dernier séjour aux États-Unis.

Nous avons ensuite pris l’avion pour la Silicon Valley afin de rencontrer les principaux acteurs du secteur et de comprendre les problèmes auxquels ils étaient confrontés, puis Heex Technologies est née.

3) D’où vient votre esprit d’entreprise ?

Avant d’aller à l’université, j’ai joué au basket-ball professionnel en France et en Espagne, ce qui ressemblait beaucoup à la création de ma première startup.

En fait, le sport et les startups sont tous deux très compétitifs, et les chances de se hisser au sommet sont extrêmement minces. Inévitablement, les entrepreneurs et les athlètes sont obligés de développer leur force mentale et finissent souvent par avoir des mentalités étonnamment similaires.

4) À votre avis, quelles sont les trois principales compétences qu’un entrepreneur devrait posséder ?

Avoir une passion. Tous les entrepreneurs qui réussissent ont un désir ardent de résoudre le problème sur lequel ils travaillent, ce qui leur permettra d’être incroyablement curieux et précis dans tout ce qu’ils font, de travailler de longues heures et de faire des efforts supplémentaires, sans oublier de faire preuve de résilience et de cran dans les moments difficiles.

Attirer les gens. Les grands entrepreneurs sont capables d’attirer les meilleurs talents et de faire en sorte que les clients et les investisseurs adhèrent fermement à leur vision. Disposer d’une équipe solide et engagée est le facteur numéro un dans la création d’une entreprise qui tue.

Être courageux. Tout entrepreneur part de zéro, ce qui implique de prendre beaucoup de risques, de faire face constamment à de nombreuses incertitudes, d’essuyer d’innombrables refus, de faire de nombreuses erreurs et d’échouer souvent. Il est en fait difficile d’être bon dans quelque chose la première fois, mais avec du temps, des efforts et beaucoup de persévérance, les choses finissent par marcher.

Mentions honorables : avoir une bonne idée et bien l’exécuter !

5) Pourquoi avez-vous choisi Monaco pour votre licence ?

En tant qu’étudiant transféré de l’UCLA, je voulais retourner en Europe. L’IUM m’a offert l’occasion parfaite de le faire grâce à un programme d’études international dans une école de commerce de classe mondiale (accréditée AMBA).

Entre autres choses, l’IUM était également réputé pour ses filières de carrière dans le domaine de la finance, et Monaco offrait le terrain de jeu idéal pour créer un solide réseau professionnel.

Il faut aussi noter qu’une fois mon diplôme en poche, l’écosystème de startups de Monaco a commencé à s’épanouir avec MonacoTech, un incubateur soutenu par Xavier Niel, en 2017.

6) Selon vous, quels sont les principaux enseignements à tirer du programme de licence dont vous êtes diplômé ?

L’université n’est pas l’endroit où vous allez apprendre la plupart des choses dont vous aurez besoin pour réussir, mais elle vous enseignera le bon cadre d’apprentissage à appliquer dans le monde réel.

En fait, le programme de baccalauréat était la voie parfaite pour piquer mon intérêt dans de nombreux domaines différents et pour m’aider à avoir une vue d’ensemble de ce que serait la gestion d’une entreprise, en théorie. Il m’appartenait ensuite de me lancer et d’essayer des choses.

Il est intéressant de noter que j’ai obtenu mon premier emploi grâce à ma capacité à coder en VBA, que l’on m’a enseigné en tant que cours facultatif.

7) Votre meilleur souvenir de l’IUM ?

J’ai pu me faire de grands amis et rencontrer des personnes partageant les mêmes idées, dont beaucoup sont encore très proches aujourd’hui.

8) Qu’est-ce qui vous fait le plus rire ?

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Mis à jour le 2 juin 2022